Rapport de l’ISQ révèle un écart salarial croissant entre les travailleurs de la fonction publique québécoise et le secteur privé

Entre 2019 et 2020, l’ISQ a indiqué que l’écart de la rémunération globale a augmenté de plus de 3 %, passant de 6,1 % à 9,2 %, au détriment des employés de la fonction publique. (Photo: SHVETS production / Pexels)

Entre 2019 et 2020, l’ISQ a indiqué que l’écart de la rémunération globale a augmenté de plus de 3 %, passant de 6,1 % à 9,2 %, au détriment des employés de la fonction publique. (Photo : SHVETS production / Pexels)

En novembre 2020, les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) Rémunération des salariés – État et évolution comparés montrent une dangereuse augmentation de l’écart salarial entre les travailleurs employés dans la fonction publique québécoise et les salariés québécois du secteur privé.

L’ISQ compare un salaire annuel et la rémunération globale des employés de l’État québécois avec les employés travaillant dans des entreprises de 200 employés et plus au Québec.

Entre 2019 et 2020, l’ISQ rapporte que l’écart de rémunération globale a augmenté de plus de 3 %, passant de 6,1 % à 9,2 %, au détriment des employés de la fonction publique. L’échéancier est également la dernière année de la convention collective nationale 2016-2020 des travailleurs de la santé du Québec, qui prévoyait un gel des taux de rémunération pour 2019.

l’ISQ a-t-elle considéré les centaines de dollars en frais de stationnement annuels, les cotisations syndicales, ainsi que les milliers de dollars en primes d’assurance payés par les travailleurs de la santé ?

Kathleen De Melo, représentante syndicale de l’Hôpital général de Montréal

Cependant, selon le rapport de l’ISQ, lorsque la rémunération totale comprend les salaires, les avantages non salariaux et les heures de travail, les employés du gouvernement du Québec sont sur un pied d’égalité avec le secteur privé en ce qui concerne la rémunération totale.

Selon Kathleen De Melo, représentante syndicale de la CSN de l’Hôpital général de Montréal, les extras sont appréciés, mais ils n’ajoutent pas de pouvoir d’achat. “Les extras n’aident pas à payer le loyer ou à mettre de la nourriture sur la table “, a déclaré Mme De Melo.

En juin dernier, la majorité des Centrales syndicales des travailleurs publics du Québec, dans le réseau de la santé et des services sociaux et des services de garde, ont convenu en principe avec le gouvernement d’une augmentation du taux de rémunération de 2 % pour 2020.

« C’est révoltant! Le gouvernement appauvrit sciemment nos membres année après année. Alors qu’ils et elles tiennent le réseau à bout de bras, on a besoin plus que jamais de mettre en place des mesures pour les retenir et attirer de la main-d’œuvre…», a déclaré la présidente de l’APTS, Andrée Poirier,sur le site web du syndicat.

“Les extras sont appréciables, mais l’ISQ a-t-elle considéré les centaines de dollars en frais de stationnement annuels, les cotisations syndicales, ainsi que les milliers de dollars en primes d’assurance payés par les travailleurs de la santé ?”, ajoute Mme De Melo.