Dernière offre du Québec continue d’appauvrir les travailleuses et travailleurs de la santé – Très loin des demandes initiales

Malgré l’augmentation de 15 % du salaire des préposés aux bénéficiaires, la dernière offre salariale du Québec continuera d’appauvrir les travailleurs et travailleuses de la santé. (Photo: SHVETS production / Pexels)

Opinion

Malgré l’augmentation de salaire de 15 pour cent pour les préposés aux patients, les montants d’augmentation de salaire dans la dernière offre contractuelle du Québec sont considérablement inférieurs aux demandes salariales initiales de l’organisation syndicale.

La demande initiale du syndicat du secteur public du Québec est une augmentation du taux de rémunération de 3 $ l’heure pour la première année du contrat, plus 3 pour cent (ou 1 $ l’heure pour les plus bas salaires) pour chacune des deux années suivantes.

Avec les revendications initiales du syndicat, un préposé aux patients (PAB) recevrait une augmentation de salaire de 5 dollars de l’heure au cours du contrat de trois ans, ce qui porterait son salaire de 22,35 dollars à l’échelon supérieur à 28,35 dollars ou 26,89 dollars si les trois pour cent étaient appliqués au cours des deux dernières années du contrat.

Les travailleuses et travailleurs de la santé sont les héros méconnus de la pandémie ; ils ne recevront aucun trophée, aucun endossement de contrat lucratif, ce qu’ils ont, c’est la reconnaissance éternelle du peuple québécois

Dans la nouvelle entente de la FTQ, le salaire d’un PAB passera à 25,63 $ l’heure, soit 1,26 $ à 2,72 $ de moins que les revendications syndicales initiales. L’écart entre le mandat salarial du personnel soignant réel vers les autres titres d’emploi est encore plus frappant. *Les 25,63 $ comprennent les gains obtenus grâce à une entente sur l’équité salariale, qui est complètement indépendante de l’entente de principe.

Selon les informations fournies, le salaire d’une gouvernante pour travaux légers augmentera dans le nouveau contrat de trois ans de 9,8 pour cent, de 19,37 l’heure à 21,27 $, soit une augmentation de 1,90 $ l’heure. Moins de 3 % d’augmentation par an, bien loin de l’augmentation de 3 $ de l’heure pour la première année du mandat initial, donnée par les organisations syndicales. (Pour information : actuellement, au CUSM, il n’existe que trois postes d’entretien ménager en service léger. Les postes d’entretien ménager en service léger sont lentement éliminés dans toute la province).

Données recueillies par le plus grand groupe d’employeurs du Québec, le Conseil du patronat du Québec (CPQ), en 2020, les entreprises de la province espéraient augmenter les salaires de 2,8 % en moyenne.

Selon Post Media News, les augmentations de salaire dans les emplois liés à la technologie grimperont de trois pour cent dans tout le Canada l’an prochain, comparativement à un gain moyen de 2,6 pour cent pour tous les secteurs.

Les travailleuses et travailleurs de la santé sont les héros méconnus de la pandémie ; ils ne recevront aucun trophée, aucun contrat lucratif, ce qu’ils ont, c’est la gratitude éternelle du peuple québécois.

Je ne sais pas ce que les membres de la FTQ ont pensé lorsqu’ils ont accepté cette offre inadéquate. Toujours est-il que si la FSSS-CSN ou d’autres syndicats du secteur public envisagent d’accepter une proposition qui continuera à appauvrir les gens qu’ils représentent sans un seul jour de grève…. Dans ce cas, le peuple doit examiner longuement et sérieusement les alternatives.